Étendue sur près de 46 ha dont 23 ha de vignes et implantée au cœur du village, la propriété est constituée d'un ensemble de bâtiments qui forment un U et entourent une cour : une maison, d'une superficie d’environ 250 m², une annexe, un chai, un hangar, employé pour le stockage des vins, un garage, sans compter plusieurs bâtiments à restaurer au milieu des vignes. Passé un petit pont qui enjambe un ru, l'accès à la demeure s'effectue via une grille en fer forgé qui ouvre sur la cour rectangulaire. Arrimée au cœur du village, la sobre bâtisse est élevée de deux étages sur rez-de-chaussée. Bâtie et remaniée au cours de périodes successives, la maison est reconnue domaine viticole depuis 2015, date de l’acquisition de l’exploitation par son occupant actuel.À l’arrière de la maison, un double jardin en enfilade, d’environ 290 m², longe le ruisseau. Les vignes et landes sont quant à elles réparties sur deux communes dans les environs immédiats. De nombreuses dépendances, en ruines ou non, parsèment le vignoble ; certaines font office de lieux de stockage ou d’abris. Le vignoble est entouré d’une garrigue verdoyante couverte de châtaigniers, de noisetiers, d'arbousiers et de chênes verts, avec les monts du Caroux au nord en toile de fond. Et la petite faune n'est pas en reste, qui se trouve ici jusque dans le nom du domaine actuel, un mot occitan désignant un petit oiseau à la crête fière et au beau chant, dont un air célèbre annonçait vouloir plumer la tête...L'actuel propriétaire a recomposé et modernisé le domaine : il a dirigé certains travaux, dont la création du chai et la rénovation partielle du logis principal, qui date de la fin du 19e s. ; il a également revu entièrement le mode d'entretien et d'exploitation de la vigne pour produire ses crus. La valorisation de la biodiversité lui tient particulièrement à cœur ; les vignerons du domaine travaillent dans le respect des rythmes de la nature et des principes de l’agriculture biologique.

La maison du vigneron

Étendue sur près de 185 m² et élevée de trois niveaux, elle présente une sobre façade principale exposée à l'est. Elle ouvre via deux portes de garage, deux lucarnes et une porte d’entrée. Parmi les six baies du premier étage, deux sont garnies de portes-fenêtres reliées par un balcon filant en fer forgé, qui occupe l’angle de la bâtisse et conduit à une autre porte-fenêtre, exposée au sud. Enfin, six baies éclairent le second étage, dont deux, plus larges, sont surmontées d’une poulie qui servait autrefois à acheminer le foin dans le grenier. Chaque menuiserie, en bois et à simple vitrage, est protégée de contrevents en bois peint. La porte d'entrée, centrale, bénéficie, comme toutes les baies de la demeure d’un encadrement en pierre de taille, dont la clé de voûte est datée de 1900. La toiture, à deux pans de tuiles, est bordée d'une double génoise, enduite comme la façade ; les murs sont en pierre de taille et moellons. La partie arrière de la bâtisse, quant à elle, accède au jardin.
Le rez-de-chaussée
Depuis la cour, l'entrée s'effectue par une porte en bois et verre avec imposte vitrée, située au milieu de la bâtisse, qui débouche sur une cage d’escalier au sol couvert de carreaux hexagonaux en terre cuite. De là, une porte mène à droite à la cuverie et une autre, à gauche, au chai. Le niveau est entièrement consacré à la vinification.
L’escalier conduit au premier étage, où se trouvent tous les espaces de vie. À mi-palier, une porte-fenêtre vitrée assure deux fonctions, ouvrant sur le jardin à l’arrière et contribuant largement à éclairer le hall.

Le premier étage
En haut du palier, la cage d’escalier est dissimulée par une verrière d’esprit Art déco aux couleurs chatoyantes. Un long couloir dessert les diverses pièces du niveau ; en son centre, il est séparé en deux par une verrière identique. Ces deux menuiseries vitrées, d'une valeur décorative certaine, épargnent des courants d’air en hiver et distinguaient autrefois les parties jour et nuit de la maison. Le sol est recouvert d’un côté de la séparation de carreaux ciment noir, gris et blanc, de l’autre d'un granito aux nuances identiques.
Face à l’escalier, une porte ouvre sur un salon, sobrement paré d’une cheminée en marbre des années 1930-1940. Au centre de la pièce, une fenêtre donne sur la cour et éclaire un sol original en carreaux de ciment. À sa suite, une salle à manger a conservé son atmosphère du siècle passé, avec son papier peint d’origine, ses tentures anciennes et son sol en carreaux de ciment aux entrelacs géométriques et colorés. Deux placards dissimulés encadrent une cheminée en marbre. Une porte-fenêtre ouvrant à l’est permet d’accéder au balcon filant qui ceinture l’angle sud-est du logis.
En face, une double porte accède à une cuisine, éclairée par une fenêtre avec vue sur le jardin. Un évier en marbre rouge du Languedoc cerné de faïences d’origine donne le ton à la pièce, où passé et présent se marient dans les équipements comme dans le mobilier.
Passé un poêle à pellets, une salle de bain récemment restaurée est accessible en bout de couloir. Elle dispose d’une baignoire, d’une douche, d’un lavabo et de toilettes. Le sol originel a pu y être conservé ; seuls les murs ont été recouverts de céramiques récentes. Elle fait face à une première chambre au caractère affirmé, qui donne sur la cour.
À l’opposé du couloir, de l'autre côté de la verrière, se tiennent de part et d’autre trois chambres, un bureau et un local de rangement, une salle de bain avec toilettes, une salle d’eau et des toilettes. Hormis les trois sanitaires, qui ont été récemment refaits en totalité, les autres pièces ont gardé l'esprit de leur époque, majoritairement celui des années 1920. Dans cette partie, les sols sont majoritairement pavés de terre cuite. Au bout du corridor, une porte permet de regagner côté nord une première terrasse, qui mène à une dépendance où ont pris place un bureau en rez-de-chaussée et une chambre à l’étage. Cette plateforme, située entre les deux maisons et accessible directement depuis la cour via un escalier, permet de rejoindre la vaste terrasse couverte.

Les combles
Le grenier est accessible via l'escalier qui part du palier situé au centre du couloir, au premier étage. Divisé en deux parties, il occupe l'entièreté de la demeure et pourrait être aménagé moyennant d'importants travaux. L'insertion en nombre suffisant de fenêtres de diverses dimensions permettrait un apport de lumière conséquent et une mise hors d'air de l'espace, les baies étant actuellement obturées par de simples contrevents en bois. Le sol est recouvert d'une épaisse couche de laine de verre, qui assure l'isolation thermique des niveaux inférieurs.

Les annexes

Le bâtiment de dépendances
Il est accessible depuis la cour via un escalier en pierre ou depuis le premier étage de la demeure principale. Rénové par les occupants actuels et situé sous la petite terrasse, il abrite une pièce en rez-de-chaussée utilisée comme bureau, qui dispose d'une cheminée en marbre noir et est pavée de carreaux de ciment en damier noir et blanc. Un escalier en bois peint en blanc permet de gagner l'étage, dévolu au stockage notamment d'archives ; le sol y est revêtu de carreaux en terre cuite rouge d'origine. Chacun de ces deux niveaux dispose de sa fenêtre et de placards intégrés aux portes en pin naturel.
Enfin, au sous-sol de cette annexe, se tient la cave à vin privée des maîtres de maison.

Le stockage bouteilles
Sur la gauche, à mi-cour et voisinant avec un cyprès, une double porte de garage en bois ouvre sur une remise où est stockée la production vinicole du domaine. Une dalle en béton recouvre le sol ; le plafond est en voutains de parefeuilles. Au-dessus de cet entrepôt, une vaste terrasse couverte d'environ 75 m² invite à des usages divers et nombreux, de la prise des repas aux jeux en passant par la sieste dans les hamacs ou chaises longues à l’abri des regards. Des plantes qui se sont agrippées aux murs de pierre lui donnent un atour méridional.

L'ensemble de bâtiments
Disséminées au coeur des vignes, dans les divers contreforts, plusieurs constructions, de tailles variables, pour la majorité à l'état de ruines, ne demandent qu'à reprendre du service. Toutefois, l'une d'elles est toujours opérationnelle et sert à la fois de remise, de lieu de stockage pour le matériel agricole et d'abri pour les vignerons ; un coin cuisine-salle à manger, un espace de repos et une terrasse dominant la plaine y sont à disposition. Une restauration ad hoc en ferait un agréable lieu de villégiature.

Le jardin

Depuis la porte vitrée située à mi-palier, trois marches conduisent au jardin en contrebas, divisé en deux parties séparées par une haie. Les carrés de pelouse y sont ponctués de plantes de diverses essences méditerranéennes, dont laurier-rose, cyprès et olivier. D’environ 300 m², il est ceint par une clôture et abrité des regards à la faveur de la végétation.

Le vignoble

Établie de longue date dans les contreforts des montagnes de l’Espinouse et du Caroux, la vigne est cultivée dans la région depuis l’époque romaine. Elle pousse ici sur de grandes étendues, en coteaux et terrasses, et au milieu du maquis, une formation rare qui se trouve seulement dans quatre départements français. La végétation est verte, dense et enivrante. Le milieu est relativement fermé et marque l’entrée dans la moyenne montagne avec des pentes qui se raidissent. Châtaigniers, chênes verts et pins côtoient mimosas et orangers, favorisés par le microclimat qui y règne. La rivière et les montagnes apportent une influence rafraîchissante pendant les étés longs, chauds et secs, qui précèdent des automnes doux et humides.
Les vieilles vignes de la propriété s’étendent sur 23 ha de coteaux de schiste de l’AOP saint-chinian dans le Languedoc à 200-300 m d’altitude, avec des rendements naturellement faibles en raison de la nature inhospitalière du sol. Le schiste à travers le domaine varie assez considérablement du gris foncé – presque ardoise – dans certaines parcelles à des tonalités plus brunes, tandis que se rencontrent du grès et du vieux quartz dans d’autres. Cette complexité géologique garantit des sols à la fois profonds, poreux, drainants et bien aérés.
Cépages rouges : syrah, grenache, carignan, cinsault.
Cépages blancs : vermentino, grenache blanc et gris, carignan blanc et gris, riesling.
Âge des vignes : 20 à 80 ans.
Densité de plantation : 3 400 à 5 000 pieds à l’hectare.
Le domaine produit principalement des vins rouges mais aussi des rosés et des blancs.
Enfin, les vignerons de l’exploitation sont sensibles à la durabilité des cultures et à la biodiversité, qu'ils ont à cœur de valoriser ; ils pratiquent la vinification à faible intervention, l’agriculture biologique et biodynamique. Au sein du domaine, le travail est mené en accord avec les rythmes naturels.